Rita Katoola

Projet de thèse
Cette thèse s’intéresse à la manière dont les dispositifs existants d’accueil et d’accompagnement dans l’enseignement supérieur français répondent ou non aux besoins spécifiques des personnes exilées (réfugié·es, demandeur·ses d’asile, bénéficiaires de la protection subsidiaire).
L’accès à l’université est reconnu comme un vecteur clé d’intégration sociale, mais les politiques actuelles restent fragmentées, conditionnelles et souvent inadaptées aux réalités du public concerné. Le travail de recherche propose une analyse croisée des politiques publiques d’intégration, des parcours migratoires et des pratiques institutionnelles, en s’appuyant sur un corpus théorique mêlant sociologie de l’intégration et inclusion sociale. Il repose également sur un terrain d’enquête approfondi, notamment au sein de l’association SILLAT, dispositif associatif d’accueil qui œuvre pour favoriser l’accès des exilé·es à la poursuite d’études, et que la doctorante a cofondé et dirigé à l’échelle régionale. L’objectif est d’identifier les obstacles systémiques, institutionnels et symboliques à une reprise d’études effective, tout en proposant un modèle interinstitutionnel intégratif, articulant universités, structures d’accompagnement, collectivités et acteurs associatifs dans une logique de co-responsabilité. À travers une démarche qualitative mobilisant des entretiens, de l’observation participante et une analyse documentaire, cette thèse entend contribuer à une réflexion critique sur la politique française d’intégration et à la construction de politiques publiques plus inclusives dans le domaine de l’enseignement supérieur
Sous la direction de Éric Savarese et Catherine Mercier-Suissa